🔹Les 27 pays membres de l’UE, partagés entre les pays dits « frugaux » (Pays-Bas, Autriche, Danemark, Suède) rejoints par la Finlande, et le groupe emmené par la France et l’Allemagne, ont réussi à dépasser leurs désaccords de départ pour trouver un accord consensuel en faveur d’un plan de relance massif des économies européennes frappées par la crise du Covid-19.
🔹Ce sommet marque aussi une relance spectaculaire du couple franco-allemand, qui voit aboutir sa proposition de dette commune formulée le 18 mai dernier.
🔹Pour soutenir l’économie européenne face à la récession, le plan de l’UE prévoit un fonds de 750 milliards d’euros, qui pourront être empruntés par la Commission sur les marchés.
➡️ 390 milliards d’euros de subventions seront allouées aux États les plus frappés par la pandémie.
➜ La France recevra 40 milliards d’euros de subventions.
➜ Cette dette commune sera à rembourser par les 27.
➜ Cette émission de dette commune, une première, repose sur une proposition franco-allemande.
Décider de mutualiser une dette à l’échelle européenne est une décision sans précédent dans l’histoire de l’UE.
➡️ 360 milliards d’euros seront disponibles pour des prêts, remboursables par le pays demandeur.
➡️ Le plan est adossé au budget à long terme de l’Union européenne (2021-2027), doté de 1 074 milliards d’euros, soit 154 milliards d’euros par an.
🔹 Un consensus basé sur des concessions de part et d’autre.
➡️ Pour aboutir à cet accord historique, l’esprit de consensus s’est imposé et chacune des parties prenantes a fait des concessions à l’issue de quatre jours de discussions.
➡️ En acceptant le plan de relance, les pays « frugaux » l’ont assorti d’une baisse du volet « subventions » prévu au départ à 500 milliards d’euros et défendu par Berlin et Paris.
➡️ Un effort a été fait également sur les rabais accordés à ces pays (22% pour les Pays-Bas), qui estiment trop importantes leurs contributions nettes au budget de l’UE. La correction accordée à l’Allemagne reste stable.
🔹Respect des principes démocratiques
➡️ Pour la première fois, les dirigeants de l’UE ont également décidé de conditionner l’octroi de financements européens aux respect des principes démocratiques dans l’accord sur les mesures pour relancer l’économie.
➡️ La Commission européenne a proposé un instrument pour prendre des mesures à la majorité qualifiée en cas de violations de l’État de droit.
« Pour la première fois dans l’histoire européenne, le budget est lié aux objectifs climatiques, pour la première fois, le respect de l’État de droit devient une condition pour l’octroi des fonds » Charles Michel, président du Conseil européen.