La mission d’information parlementaire sur les produits phytopharmaceutiques a auditionné ce jour, les représentants de la direction générale de la santé, du ministère des solidarités et de la santé :
- Madame Anne-Claire Amprou, directrice générale adjointe,
- Madame Magali Naviner, cheffe du bureau alimentation et nutrition,
- Madame Barbara Lefèvre, chargée des dossiers chlordécone, polychlorobiphényls et phytosanitaires,
- Madame Caroline Paul, cheffe du bureau environnement extérieur et produits chimiques,
- Monsieur Alban Robin, chef du bureau qualité des eaux.
Au sein du ministère, cette direction propose les objectifs et politiques publiques en matière de santé publique, en particulier en matière de prévention et de gestion des risques.
Pendant 2h30 d’échanges passionnants, nous avons interrogé nos interlocuteurs sur leurs constats et propositions en matière d’usage des produits phytopharmaceutiques et leurs effets sur la santé.
Leur premier constat est le manque de connaissance scientifique quant à l’effet des pesticides sur la santé humaine : la première nécessité est donc de développer les études en la matière. La principale étude dont ils disposent sur le sujet est un rapport de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), commis en 2013, qui évoquait une « association positive » entre l’exposition aux pesticides et la survenue de certaines pathologies (maladie de Parkinson, pathologie prostatique notamment). Mais pour établir un véritable lien de causalité, il faudrait mener des études complémentaires.
La Direction générale de la santé a précisé qu’elle avait, lors des réunions interministérielles de préparation de la position de la France sur le glyphosate, souhaité la non-reconduction de son autorisation.
Nous avons abordé de nombreux autres sujets : la question des résidus de pesticides dans les fruits et légumes (toxicité ponctuelle/chronique) et dans l’eau du robinet, celle de l’étiquetage des aliments et produits industriels, celle de la phyto-pharmacovigilance, etc…