La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a auditionné ce matin Madame Katia Julienne, candidate pressentie par le gouvernement pour diriger la Haute Autorité de Santé (HAS). L’article 1451-1 du code de la santé publique prévoit que certains présidents, directeurs ou directeurs généraux d’organismes soient auditionnés par le Parlement avant leur nomination. Il n’y a toutefois pas de vote, contrairement aux nominations prévues à l’article 13 de la Constitution.
Madame Julienne est chef de service en charge des politiques sociales et médico-sociales à la direction générale de la cohésion sociale, et adjointe de la directrice générale de la cohésion sociale depuis 2015. Elle devrait succéder à Monsieur Dominique Maigne, qui dirigeait l’institution de 2011 à 2017 et a fait valoir ses droits à la retraite.
Elisabeth Toutut-Picard a interrogé Madame Julienne sur sa position et ses projets concernant les interactions entre la santé et l’environnement, bien souvent à l’origine de pathologies chroniques. Elle a notamment évoqué les démarches d’incitation au développement durable devant être intégrées au sein des démarches qualité des établissements de santé, qui sont à la fois gros consommateurs d’énergie, sources de gaz à effet de serre, gros producteurs de déchets et d’eaux usées et qui utilisaient jusqu’à récemment des produits phytopharmaceutiques pour leurs espaces verts.
Conscients de leurs impacts sur leur environnement, les CHU, véritables petites villes dans les grandes communes se sont récemment lancés dans des démarches de RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) pour mieux maîtriser leurs externalités nuisibles et pour améliorer la qualité de vie au travail de leurs agents.
Madame Julienne a indiqué que cette thématique devait être prise en compte dans le cadre du travail de la HAS sur le renforcement de la prévention.