Mercredi 18 novembre, la Commission d’enquête sur les politiques publiques de Santé environnementale, présidée par Élisabeth Toutut-Picard, a poursuivi ses auditions avec cinq nouveaux intervenants :
- Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle ;
- Lilyan Le Goff, membre de France nature environnement (FNE) ;
- Élisabeth Gnansia, présidente, Catherine Cecchi, vice-présidente, Fabien Squinazi et France Wallet, de la Société́ francophone de santé et environnement (SFSE) ;
- André́ Cicollela, président du Réseau environnement santé (RES) ;
- Pierre Souvet, président de l’Association santé environnement France (ASEF).
Les auditions se sont poursuivies jeudi 19 novembre avec les interventions de :
- Patrick O’Quin, président, et Françoise Audebert, conseillère scientifique de la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) ;
- Marie Thibaud, fondatrice, et Mickaël Derangeon, du Collectif stop aux cancers de nos enfants ;
- Jean-François Guégan, directeur de recherche à l’INRAE ;
- Emmanuelle Amar, directrice générale du REMERA ;
- Philippe Lacoste, directeur du développement durable au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Devant les membres de la Commission, Dominique Potier a fait le point sur les difficultés d’application du plan Ecophyto II, qui vise à réduire la consommation des pesticides en France. Il a notamment insisté sur les bienfaits de l’introduction de mesures d’agroécologie dans la transition vers une agriculture durable, plus respectueuse des ressources naturelles.
Les députés ont profité de la présence des représentants de la Fédération France Nature Environnement pour discuter de l’application des PRSE dans les territoires, comprendre où se situaient d’éventuels blocages et proposer des solutions pour les surmonter.
Après avoir précisé les contributions de leur société savante aux Plans nationaux Santé environnement (PNSE), les représentants de la SFSE ont plaidé pour un PNSE plus ramassé, qui gagnerait en efficience.
André Cicollela, président du Réseau Environnement Santé, a fait part des préoccupations de son organisation sur l’expansion des maladies chroniques issues des dérèglements de l’environnement : diabètes, maladies cardio-vasculaires, etc. Il a souhaité une refonte de l’industrie chimique.
Enfin, Pierre Souvet, président de l’ASEF, a insisté sur la nécessité de disposer de bonnes données sanito-environnementales pour élaborer une politique efficace de Santé environnement, ce qui passe par la constitution de registres territoriaux mis à jour régulièrement.
Le lendemain, les membres de la Commission ont auditionné les représentants de la FEBEA, qui ont décrit la réglementation encadrant les activités de leurs entreprises membres, telle que l’affichage obligatoire de la composition des produits cosmétiques. Les représentants ont aussi souligné l’appétence des consommateurs pour des produits plus respectueux de la nature.
Les membres du Collectif stop aux cancers de nos enfants ont raconté leur difficile combat pour alerter les autorités sanitaires sur le cluster de cancers pédiatriques du Pays de Retz, en Loire Atlantique. Ils ont émis un certain nombre d’hypothèses sur le rôle des facteurs environnementaux dans l’apparition de ces cancers, sans aucune certitude pour l’instant.
Jean-François Guégan, directeur de recherche à INRAE, a donné une leçon magistrale sur l’état de la recherche épidémiologique en France, dont il a déploré le conservatisme. Selon lui, « la recherche française en épidémiologie est structurée par une pensée mimétique, elle n’est pas assez intégrative et transversale. »
Emmanuelle Amar, directrice générale du Registre des malformations en Rhône-Alpes (REMERA), a expliqué son travail pour acquérir des données sanitaires sur la population de Rhône-Alpes. Leur croisement avec des données environnementales pourrait contribuer à élucider les causes des malformations d’enfants dans certains départements de la région.
Enfin, Philippe Lacoste, directeur du développement durable au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a précisé le rôle de l’Ambassadeur à l’environnement ainsi que la doctrine de la France en matière de Santé environnement dans les négociations internationales.
Pour revoir les auditions de la Commission d’enquête dans leur intégralité :
Dominique Potier, FNE, SFSE, RES, ASEF :
Mercredi 18 novembre, la Commission d’enquête sur les politiques publiques de Santé environnementale, présidée par Élisabeth Toutut-Picard, a poursuivi ses auditions avec cinq nouveaux intervenants : Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle ; Lilyan Le Goff, membre de France nature environnement (FNE) ; Élisabeth Gnansia, présidente, Catherine Cecchi, vice-présidente, Fabien Squinazi et France Wallet, de la Société́ francophone de santé et environnement (SFSE) ; André́ Cicollela, président du Réseau environnement santé (RES) ; Pierre Souvet, président de l’Association santé environnement France (ASEF).
Les auditions se sont poursuivies jeudi 19 octobre avec les interventions de Patrick O’Quin, président, et Françoise Audebert, conseillère scientifique de la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) ; Marie Thibaud, fondatrice, et Mickaël Derangeon, du Collectif stop aux cancers de nos enfants ; Jean-François Guégan, directeur de recherche à l’INRAE ; Emmanuelle Amar, directrice générale du REMERA ; Philippe Lacoste, directeur du développement durable au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Devant les membres de la Commission, Dominique Potier a fait le point sur les difficultés d’application du plan Ecophyto II, qui vise à réduire la consommation des pesticides en France. Il a notamment insisté sur les bienfaits de l’introduction de mesures d’agroécologie dans la transition vers une agriculture durable, plus respectueuse des ressources naturelles.
Les députés ont profité de la présence des représentants de la Fédération France Nature Environnement pour discuter de l’application des PRSE dans les territoires, comprendre où se situaient d’éventuels blocages et proposer des solutions pour les surmonter.
Après avoir précisé les contributions de leur société savante aux Plans nationaux Santé environnement (PNSE), les représentants de la SFSE ont plaidé pour un PNSE plus ramassé, qui gagnerait en efficience.
André Cicollela, président du Réseau Environnement Santé, a fait part des préoccupations de son organisation sur l’expansion des maladies chroniques issues des dérèglements de l’environnement : diabètes, maladies cardio-vasculaires, etc. Il a souhaité une refonte de l’industrie chimique.
Enfin, Pierre Souvet, président de l’ASEF, a insisté sur la nécessité de disposer de bonnes données sanito-environnementales pour élaborer une politique efficace de Santé environnement, ce qui passe par la constitution de registres territoriaux mis à jour régulièrement.
Le lendemain, les membres de la Commission ont auditionné les représentants de la FEBEA, qui ont décrit la réglementation encadrant les activités de leurs entreprises membres, telle que l’affichage obligatoire de la composition des produits cosmétiques. Les représentants ont aussi souligné l’appétence des consommateurs pour des produits plus respectueux de la nature.
Les membres du Collectif stop aux cancers de nos enfants ont raconté leur difficile combat pour alerter les autorités sanitaires sur le cluster de cancers pédiatriques du Pays de Retz, en Loire Atlantique. Ils ont émis un certain nombre d’hypothèses sur le rôle des facteurs environnementaux dans l’apparition de ces cancers, sans aucune certitude pour l’instant.
Jean-François Guégan, directeur de recherche à INRAE, a donné une leçon magistrale sur l’état de la recherche épidémiologique en France, dont il a déploré le conservatisme. Selon lui, « la recherche française en épidémiologie est structurée par une pensée mimétique, elle n’est pas assez intégrative et transversale. »
Emmanuelle Amar, directrice générale du Registre des malformations en Rhône-Alpes (REMERA), a expliqué son travail pour acquérir des données sanitaires sur la population de Rhône-Alpes. Leur croisement avec des données environnementales pourrait contribuer à élucider les causes des malformations d’enfants dans certains départements de la région.
Enfin, Philippe Lacoste, directeur du développement durable au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a précisé le rôle de l’Ambassadeur à l’environnement ainsi que la doctrine de la France en matière de Santé environnement dans les négociations internationales.
Pour revoir les auditions de la Commission d’enquête dans leur intégralité :
Dominique Potier, FNE, SFSE, RES, ASEF :
FEBEA :
Collectif stop aux cancers de nos enfants, INRAE, REMERA, MAE :