Elisabeth Toutut-Picard, présidente du groupe d’études sur la question du Tibet à l’Assemblée nationale, a participé mercredi 21 novembre à la conférence organisée à Bruxelles, au Parlement européen, par l’association International Campaign for Tibet (ICT) et la Fédération internationale des droits humains (FIDH) sur le thème de l’accès au Tibet et de la pratique de la réciprocité.
Depuis 2008, le gouvernement chinois a restreint l’accès ou Tibet pour les citoyens étrangers, en particulier pour les représentants des Nations Unies, les diplomates, les parlementaires et les journalistes. Les rares visites de délégations étrangères sont mises en scène et leurs interlocuteurs tibétains soigneusement sélectionnés et soumis à une surveillance stricte. Ce manque d’accès au Tibet pour les observateurs indépendants, les journalistes et les diplomates, soulève de sérieuses inquiétudes, alors que dans le même temps, les délégations d’officiels ou de journalistes chinois peuvent voyager librement dans l’intégralité des territoires des démocraties occidentales, y compris au sein de l’Union européenne.
Il est donc nécessaire d’adopter une approche internationale plus robuste sur cette question de l’accès au Tibet, basée sur le principe de réciprocité, qui est largement utilisé dons les domaines du commerce et des relations économiques mais qui devrait aussi nécessairement être étendu au respect des droits fondamentaux, y compris la liberté de mouvement et d’information des citoyens européens.
Après les discours d’ouverture du Directeur général d’ICT, Vincent Metten, du président de l’intergroupe Tibet au Parlement européen, Thomas Mann et du représentant du Dalaï Lama en Europe, Kelsang Gyaltsen, les conférenciers ont échangé sur les différentes demandes (réussies ou échouées) d’accès au Tibet et sur les initiatives institutionnelles en cours, notamment l’adoption récente d’une loi de réciprocité par la Chambre des Représentants des Etats-Unis.