Le lundi 15 octobre, Elisabeth Toutut-Picard a participé à la conférence « Les experts internationaux au chevet de la Garonne » organisée dans les locaux de l’ENAC.
Cet événement était organisé par l’association IAGF (Initiatives pour l’avenir des grands fleuves) présidée par Erik Orsenna, présent à la tribune.
Parmi les participants nous pouvions noter la présence du préfet de la Région Occitanie, Pascal Mailhos, du président du Conseil départemental, Georges Méric et de Martin Malvy, président du comité de bassin Adour- Garonne.
Le thème central de la conférence portait sur la résilience de la Garonne face au changement climatique avec une question centrale : comment concilier les besoins et la disponibilité de la ressource en eau ?
D’entrée, les experts présents ont pu à tour de rôle, dresser un constat alarmant quant à la diminution de la ressource en eau.
Puis plusieurs intervenants ont détaillé les solutions déjà mises en œuvre pour permettre de concilier besoins et disponibilités de cette ressource vitale pour la survie de l’espèce humaine.
Depuis maintenant 3 ans, les meilleurs connaisseurs des fleuves rassemblés au sein de l’association IAGF se réunissent à intervalles réguliers pour alerter l’opinion publique et proposer des solutions à la pénurie d’eau.
Le bassin Adour Garonne n’échappe hélas pas à cette problématique : une ressource en baisse face à une consommation en hausse… Martin Malvy a longuement exposé les dispositions de l’ambitieux plan d’adaptation au changement climatique adopté par l’agence de l’eau, lequel constitue une réponse porteuse d’espoir à cette situation de pénurie.
Plus généralement, les intervenants ont souligné que le dernier rapport du GIEC sur le réchauffement climatique appelle à agir sans délai pour limiter la hausse des températures dont l’une des conséquences les plus dommageables est la diminution de la ressource en eau.
En effet, le dérèglement climatique entraîne des hivers plus doux et plus humides, qui alternent avec des étés plus secs et des épisodes à forte intensité pluviométrique.
Il convient donc d’adapter les modes de consommation en eau et nos pratiques culturales à ces nouvelles conditions climatiques.
L’urgence pousse par exemple à trouver de nouvelles variétés de blé ou de maïs qui supporteront plus facilement la sécheresse, à développer des semis sous couvert pour réduire l’évaporation, à calculer le meilleur assolement possible ou enfin à mettre au point des systèmes d’arrosage qui intègrent les prévisions météo à 5 jours pour éviter d’arroser inutilement.
D’autres thèmes ont été abordés par les intervenants comme le respect ou la création de zones humides, la construction de barrages, la maîtrise des politiques publiques ou la sensibilisation des élus et du grand public.
Cette conférence a permis de contribuer à la prise de conscience collective de tous les décideurs locaux car, à l’évidence, face à la raréfaction de la ressource en eau, l’urgence est aujourd’hui à l’action !