Glyphosate : 36 produits interdits à la vente en France.

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Elisabeth Toutut-Picard, députée LaREM de Haute-Garonne, Présidente du Groupe interministériel Santé Environnement et membre de la mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, salue l’annonce de l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) du retrait de 36 produits à base de glyphosate, un herbicide que la France a décidé d’interdire à partir de 2021. Pour rappel, le gouvernement a pour objectif de sortir de l’essentiel des usages du glyphosate au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023.

Voir l’article ci-dessous publié dans Les Echos à ce sujet :

Le principe de précaution prévaut.L’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a annoncé lundi le retrait de 36 produits à base de glyphosate, un herbicide dont la France s’est engagée à sortir à partir de 2021. Actuellement, 69 produits à base de ce pesticide controversé sont disponibles sur le marché français et ont fait l’objet d’une demande de renouvellement de leur autorisation. « Par décision de l’Anses, 36 de ces produits vont être retirés […] et ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020, en raison de l’insuffisance ou de l’absence de données scientifiques permettant d’écarter tout risque génotoxique[susceptible d’endommager l’ADN et de provoquer des mutations génétiques, NDLR] », indique l’agence dans un communiqué. Ces 36 produits ont représenté l’an passé entre la moitié et les trois quarts des tonnages de produits à base de glyphosate vendus en France, selon l’Anses.

« Cela conforte notre détermination à assurer la sortie du glyphosate en déployant des solutions alternatives », a réagi dans un tweet la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne. Un rapport rendu le mois dernier par la mission parlementaire sur la sortie de la stratégie de sortie de l’herbicide a toutefois souligné les difficultés liées au respect du calendrier annoncé par la France (à partir du 1er janvier 2021 pour ses principaux usages, et du 1er janvier 2023 pour l’ensemble de ses utilisations), ainsi que les charges supplémentaires que la suppression de l’herbicide risquait d’engendrer pour les agriculteurs, chiffrées, entre 50 et 150 euros l’hectare. La mission a également demandé à l’Etat de préciser rapidement les cultures qui « bénéficieront d’une dérogation » d’utilisation en 2021.

Une licence renouvelée en 2017

En 2017, la licence d’exploitation de l’herbicide a été renouvelée pour cinq ans au niveau européen. A la suite de cette décision, l’Anses explique qu’elle a procédé « au réexamen des autorisations de mise sur le marché des produits […] commercialisés en France et a lancé une évaluation comparative avec les alternatives disponibles ». Mais sans attendre la fin du processus en cours, « l’Agence a notifié le retrait des autorisations de 36 produits à base de glyphosate ».

Pour des raisons identiques, elle « a notifié une décision négative pour 4 des 11 nouvelles demandes d’autorisation déposées depuis janvier 2018 et en cours d’examen ».

Lien vers l’article : https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/glyphosate-36-produits-interdits-a-la-vente-en-france-1154871