J’ai été très honorée d’apporter ma contribution au cours du colloque , organisé le 4 juillet par Thomas Friang Directeur General de l’Institut Open Diplomacy , sur le thème de « l’adaptation au réchauffement climatique ».
Ancienne directrice d’hôpital , j’ai évoqué les mesures à prendre dans le domaine hospitalier et sanitaire. J’ai également rapporté mes constats et expertises de Pdte du GSE (Groupe Sante Environnement) et de Pdte de la Commission d’enquête sur les politiques publiques en Sante Environnement.
Le dérèglement du climat affecte non seulement notre santé , mais également l’ensemble de notre système de soins.
Se préparer à ces changements irréversibles en prenant la mesure de leurs impacts , notamment sur les populations les plus fragiles, mais aussi sur l’accès à l’eau et aux ressources alimentaires , nous permettrait de les anticiper et de mieux les circonscrire .
Malgré la complexité systémique des problèmes évoqués, les solutions et démarches ne manquent pas. Dans son récent rapport, l’Institute for Climate Economics (I4CE) a ainsi identifié 18 mesures chiffrées pour organiser « l’adaptation » de la France au changement climatique.
Selon les rédacteurs de ce rapport , le pays devrait financer 2,3 milliards d’euros supplémentaires par an pour « passer à la vitesse supérieure » : bâtiments , réseaux d’eau, d’énergie ou de transports ,préparation des zones littorales ou de montagne, études sur les impacts sanitaires .
Les 18 mesures proposées sont déclinées en trois grands chapitres : financement de postes pour améliorer l’animation et le pilotage de la politique d’adaptation ; renforcement des services contribuant déjà à l’adaptation (météo, protection civile…) ; financements des projets déjà avancés, notamment sur les réseaux d’infrastructures ou l’habitat.
Certains des investissements serviront à faire face à une augmentation des risques déjà existants comme l’extension géographique et saisonnière des feux de forêt, mais aussi à prendre des mesures de protection sanitaire de la population.
Cette démarche d’envergue nécessite un portage interministériel de haut niveau et des moyens humains et financiers.
Pour la cohérence générale de la démarche, il est également indispensable que tout nouvel investissement de l’Etat et des collectivités territoriales soit projeté « adapté » dès sa conception.
Cette vision prospective qui invite à de profondes transformations structurelles devra faire l’objet de débats et arbitrages politiques pour déterminer notamment les niveaux de robustesse requis pour les infrastructures et les grands systèmes socio-économiques, agricoles ou touristiques .
Le colloque s’est avéré riche en informations et propositions partagées entre experts nationaux et internationaux.
Reste à les appliquer à tous les niveaux décisionnaires…
Retrouvez mon intervention sur le site de l’Institut Open Diplomacy.