Lundi 13 janvier, j’ai rencontré Christine Galbrun, présidente de l’association « les perles d’Ox », dans un local situé 4 rue Aristide Briand, en plein cœur de Muret.
Cette toute jeune association a décidé de s’engager dans la défense de la cause des femmes victimes de violences morales ou physiques.
Christine Galbrun et son équipe de bénévoles réalisent elles-mêmes diverses créations artisanales dont le bénéfice de la vente est reversé à l’association.
« Les perles d’Ox » procurent également des vêtements ou des objets de première nécessité aux femmes en grande difficulté.
Cette présidente, très empathique, apporte son soutien aux victimes qu’elle reçoit régulièrement dans ce lieu intime et discret pour entendre avec bienveillance le récit de leurs souffrances autour d’un café.
Mais elle souhaite voir élargir son domaine d’intervention en collaborant avec une autre association muretaine « du côté de femmes » qui bénéficie d’une plus grand antériorité et qui, à ce titre, est mieux en mesure d’accueillir les victimes dans de bonnes conditions.
En effet, « du coté des femmes » propose un accueil de jour pour les femmes et les jeunes filles victimes, seules ou avec enfants, ainsi qu’un accompagnement médical, psychologique et juridique, individualisé en fonction des demandes et des besoins de chacune.
Un grand merci à tous ces bénévoles qui ont décidé de s’engager pour soutenir et accompagner ces femmes en grande détresse.
Je tiens à rappeler ce chiffre alarmant : en 2019, 122 femmes sont mortes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
Notre gouvernement a fait de cette cause une priorité de son mandat en lançant un « grenelle » contre les violences conjugales initié le 3 septembre 2019 par Marlène Schiappa, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations.
Cette action a donné lieu à 102 évènements locaux, mobilisant plus de 4 550 personnes et impliquant 51 comités locaux d’aides aux victimes.
Le 3 septembre dernier, le Premier ministre a présenté les premières mesures d’urgence puis, sans tarder, le 25 novembre, il a détaillé les mesures du plan gouvernemental contre les violences faites aux femmes.
30 mesures contre les violences de genre
Le plan de lutte contre les violences faites aux femmes vise à renforcer la protection des victimes et de leurs enfants, à assurer le suivi et la prise en charge des auteurs, afin d’empêcher la récidive ainsi qu’à prévenir davantage les faits de violences.
Parmi les 30 mesures annoncées :
• ouverture sans interruption du numéro d’urgence 3919 qui sera rendu accessible aux personnes en situation de handicap ;
• possibilité pour les professionnels de santé de lever le secret médical en cas de danger immédiat pour la victime ;
• formation à l’accueil des femmes victimes de violences conjugales dispensée aux policiers et gendarmes ;
• inscription de la notion d’emprise dans le code pénal et dans le code civil ;
• reconnaissance du phénomène de suicide forcé ;
• suspension de l’autorité parentale des pères violents dans certaines conditions ;
• formation sur l’égalité entre filles et garçons obligatoire pour le personnel de l’éducation nationale.
Pour les moyens mobilisés, le Premier ministre a annoncé, pour 2020, plus de 360 millions d’euros dédiés exclusivement à la lutte contre les violences faites aux femmes. Par ailleurs, 80 postes supplémentaires d’intervenants sociaux dans les commissariats et les gendarmeries doivent être créés d’ici 2021.
Certaines des modifications législatives nécessaires ont été intégrées dans la loi visant à agir contre les violences au sein de la famille qui a été votée le 28 décembre 2019.
Je joins à cet article tous les documents et informations utiles pour la lutte contre ces violences conjugales :
https://www.gouvernement.fr/30-nouvelles-mesures-pour-combattre-les-violences-faites-aux-femmes